top of page

PHOTOREPORTAGE

L'image comme média de compréhension et de tolérance.

Egunguns : nous souvenir des vivants

Vivant entre la France et le Bénin, j’ai pu, sur une période d’un an, m’immerger auprès des couvents Egunguns de la région de Ouidah et plus particulièrement de la commune de Tokpa Domè et saisir l’essence de ces figures mystiques ; gardiens de la mémoire et des manifestations vivantes de la spiritualité où, lors de leurs sorties, le passé, le présent et l’invisible se rencontrent

Chez les Yorubas au Nigéria puis ensuite dans le sud du Bénin, les morts doivent être honorés. Ces derniers se manifestent à leurs descendants par l’intermédiaire d’une entité appelée Egunguns ou Egouns. C’est l’esprit des morts qui revient dans la vie réelle habillés de pagnes colorés, décorés d’applications d’étoffes, de coquillages ou de paillettes.

Leurs apparitions en public se fait souvent lors des cérémonies de décès, de mariage, de manifestations culturelles et de fêtes de réjouissance. C’est lors de ces apparitions que des offrandes d’argent ou de boissons leurs sont faites. Le contact de leur pagne pouvant être fatale aux vivants, ils sont accompagnés chacun par un gardien (Amoutchan) muni d’une baguette sculptée (Itchan) protégeant les imprudents ou les esprits plus timorés.

Accompagnés par le son des tam-tams (Gan Gan) et par des chants, les Egunguns parlent d’une voix rauque, dansent, tourbillonnent ou poursuivent ceux qui les défient.

bottom of page